La musique shaabi

La musique shaabi

La musique Shaabi

Le shaabi comme à l'habitude des musiques populaires raconte le quotidien, contrairement à la musique classique égyptienne qui aborde souvent des thèmes plus idéalistes comme l'amour, celui-ci pouvant désigner un bien aimé ou la patrie.

Le shaabi dénonce aussi. Les inégalités qui s'accumulent depuis le début du 20è siècle font du Caire une grande mégalopole avec tous les problèmes qui collent à ce type d'agglomération, les difficultés de la vie quotidienne. 

Le shaabi est censuré par la "voix du peuple", la radio nationale. Mais le développement de la cassette permet aux artistes non reconnus par les voies classiques de se produire et d'être diffusés à moindre frais.

C'est le succès!

Les caractéristiques de la musique Shaabi

Les artistes comme Ahmed Adayewa mixent les instruments utilisés traditionnellement en musique égyptienne comme le Nay, le qanoon ou encore la tabla avec de nouveaux instruments tels que la trompette, le saxophone ou l'orgue électronique.

Le Mawaal (improvisation des chanteurs), héritage des Moulids (fêtes religieuses traditionnelles) est souvent très présent dans la musique shaabi. En effet, il donne un espace d'expression où le chanteur improvise et s'exprime sur les sujets qui lui plaisent. Il permet également au chanteur de démontrer toute sa dextérité vocale.

L'évolution de la musique Shaabi

Dans les années 80 et 90, le shaabi évolue. De nouveaux artistes abandonnent le caractère original, revendicateur du shaabi mais garde son identité festive dans leurs chansons, il devient alors plus grand public. Le plus célèbre d'entre eux est certainement Hakim. L'instrumentation devient également plus moderne et le mawaal est moins présent.

Récemment des artistes comme Mahmoud El Leithy proposent un shaabi plus moderne, avec des sonorités plus électroniques tout en gardant la tradition du mawaal ainsi que l'utilisation d'instruments comme l'accordéon, accordant une saveur populaire à la musique.

Enfin, il est impossible de ne pas mentionner le Mahragan depuis les années 2010. Nouvelle évolution du Shaabi aux accents électroniques, il fait un tabac au Caire et ailleurs et mérite certainement qu'un article lui soit consacré.

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